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Bobo : Une usine clandestine de production de faux gasoil, démantelée à Léguéma dans la Commune de Bobo-Dioulasso

L’esplanade du Service régional de la Police judiciaire de la région des Hauts Bassins, a servi de cadre ce vendredi 13 juin 2025 en fin de matinée, à l’organisation d’un point de presse riche en enseignements.
En effet, à travers ses réseaux de renseignements, le Service régional de la Police judiciaire des Hauts Bassins, apprenait l’existence d’une usine clandestine de production de production de faux gasoil à base d’huiles de vidanges usées dans la périphérie de Bobo-Dioulasso et plus précisément à Léguéma.
Et comme il fallait s’y attendre, les hommes du Commissaire Farta se sont aussitôt déplacés sur les lieux aux fins de vérifications. Et comme vous allez vous en rendre compte, le constat a été sans appel. Une installation abritant quelques machines semi-industrielles en pleine production, deux citernes pleines prêtes à se déporter sur le marché noir, trois cuves enfouies et des sacs remplis de diverses autres matières. Sur place, quatre personnes vont être interpellées dont deux expatriés à savoir le chef d’usine et son directeur de production. Après constatations et perquisitions et inventaires minutieux, les installations ont été scellées et deux citernes saisies pour les besoins de l’enquête sur ordre du procureur du Faso.
Tenez-vous bien, cette usine clandestine fonctionne depuis deux ans et a pu déverser plus de 1 200 000 litres de gasoil frelaté dans le marché national. A en croire le Commissaire Farta, l’usine HUA-RUI gagne au minimum 5 à 6 millions de francs par mois.
Le PDG de cette usine clandestine qui n’est autre que n’est autre que Z.Z de nationalité étrangère, ne dispose d’aucune autorisation d’implantation et de commercialisation. Le mode opératoire consistait dans un premier temps à collecter les huiles de vidanges usagées, puis ces huiles sont recyclées, rajoutées à d’autres produits tels la soude caustique et l’acide sulfurique pour avoir le produit fini semblable au gasoil. Le Nommé T.M, qui est le détenteur d’un numéro IFU et PDG d’une société de la place, se charge de fournir la matière première et il est aussi également chargé d’écouler une partie de la production sur le marché. En effet pour chaque citerne chargée, il produisait une facture au nom de son entreprise avec mention « Huile de Vidange traitée » Et cette facture était remise aux conducteurs pour leur permettre de franchir les différents postes de contrôle jusqu’au lieu de dépotage à quelques encablures du grand marché de Bobo-Dioulasso. Le nommé B.B est chargé d’écouler le produit sur le marché. Comme il fallait s’y attendre en pareille circonstance dans l’optique de contourner certaines taxes, un certain B.Z en fuite aurait proposé d’établir des documents pour couvrir cette activité illicite et très dangereuse. Il faut noter au passage que cette usine clandestine a une capacité de production de 30 000 à 50 000 litres. En conclusion, les résultats des expertises révèlent que le gasoil produit par l’usine clandestine n’est pas conforme aux spécifications, ni du gasoil, ni du pétrole et du DDO et en plus, sa production ne respecte ne respecte aucune règle en matière d’hygiène sanitaire et environnementale.
Pour joindre l’acte à la parole, le Commissaire Farta du SRPJ, a initié une sortie avec les journalistes après la conférence presse, sur les installations de l’usine clandestine à Léguéma. En tous les cas, pour notre part, ce fut une découverte et un spectacle inimaginable qui nous a été donné de voir, au regard de l’ingéniosité et de la technicité qui sont utilisées dans l’installation de cette usine clandestine.
Nous tenons à faire une mention spéciale au Commissaire de Police Farta du SRPJ et ses hommes dans le cadre du démantèlement de cette usine clandestine, dans les encablures de la ville de Bobo-Dioulasso. Au cours de ce point de presse, le Commissaire Farta n’a pas manqué de salué l’engagement de la population aux côtés des forces de défense et de sécurité dans la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes et encourage du même coup à dénoncer tout cas suspect aux numéros verts que sont le 16, 17, et le 10 10.

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